L’Alpe 02 Franchir les Alpes (version numérique)

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L’Alpe 02 Franchir les Alpes (version numérique)

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Ötzi : mais qu’allait-il donc faire là-haut ?

L’homme des glaces était-il en voyage ou fuyait-il un groupe d’hommes qui lui cherchaient querelle ? A la lumière des découvertes les plus récentes sur l’extraordinaire momie tyrolienne, voici brossé le portrait d’un montagnard ordinaire dont le mode de vie n’est, somme toute, pas très éloigné de celui de nos grands-parents. Par Jean-Pierre Mohen, archéologue, directeur du laboratoire, de recherche des musées de France.

Dessin : Sara Welponer. Museo archeologica dell’Alto Adige.

Voies romaines : la Table de Peutinger

Document étonnant, la Table de Peutinger était aux voyageurs de l’empire romain ce que les cartes Michelin sont aux automobilistes modernes. Cette représentation schématique des voies antiques ne manque pas de surprendre et le profane y perd son latin… Pourtant, même les passages des Alpes sont lisibles sur cette « carte ». Explications et transcription. Par Bernard Rémy, professeur d’histoire romaine, à l’université de Grenoble.

Grands cols : les dess(e)ins de la géopolitique

Et l’histoire dessina la géographie des Alpes… Le réseau actuel des grands passages ne doit rien au hasard. Tout à la politique et au commerce… Pendant des siècles, marchands, pèlerins, militaires, transhumants ont bravé pentes, à-pics et avalanches pour emprunter les cols et se rendre sur l’autre versant. A l’orée des temps modernes, des routes ont remplacé les antiques voies, laissant s’écouler convois et diligences d’un pays à l’autre au gré des guerres ou des alliances. Grandeur et décadence des passages transalpins. Par André Palluel, professeur d’histoire contemporaine, à l’université de Savoie.

Rudolf Koller. La poste du Gothard, 1874. Alors que venaient de commencer les travaux de la ligne de chemin de fer du Gothard, cette oeuvre, dans l’opposition entre le dynamisme du fourgon et l’image traditionnelle du troupeau, semble exprimer le conflit entre modernisme et mode de vie ancestral. Le tableau fut commandé pour Alfred Escher, alors président du conseil d’administration de la compagnie ferroviaire Nord-Est et directeur de la société du Chemin de fer du Gothard. Collection Crédit Suisse Group, Zürich.

Tracer, avec la plume, le passage des Alpes

De Pétrarque à Bourrit, nombreux ont été les littéraires et les scientifiques qui, à l’occasion d’une traversée des Alpes, couchèrent sur le papier leur impressions de voyage. Des témoignages précieux qui évoquent tout à la fois « horreur délicieuse » et « joie terrible » et qui balisent l’évolution du sentiment de la montagne au fil des siècles. Florilège. Par Michael Jakob, professeur de littérature comparée, et éditeur de livres de montagne.

Jean-Noël Duru. Crétion pour L’Alpe.

Sur ordre du Roy : la route de Nice à Turin

Moins de quatre ans furent nécessaires pour construire, à partir de 1610, la Route royale reliant Turin à Nice. Un ouvrage monumental qui faisait fi des montagnes et qui « n’a pas coûté autant qu’une seule année de guerre ». Surtout, une voie de communication qui a bouleversé les mentalités bien au-delà des seuls enjeux économiques. Par Jean-Loup Fontana, conservateur du patrimoine, au conseil général des Alpes-Maritimes.

Le Piémont et le Monferrat avecque les Passages de France en Italie par les Alpes. Par P. Du Val, géographe ordinaire du Roy. A Paris, chez l’Autheur, 1691. Détail. Collection bibliothèque de Cessole, Nice.

Tunnels : (r)évolutions industrielles

Dans une Europe en pleine formation politique, au début du XIXe siècle, le chemin de fer arrive à point nommé. Rapprocher les pays du Nord et ceux du Sud par-delà les montagnes devient une nécessité économique. Des lignes ferroviaires se fraient un chemin à travers les Alpes, des ponts enjambent les vallées, des tunnels se creusent, bouleversant de fond en comble le paysage. Cette intrusion brutale de la modernité révolutionne à tout jamais la géographie mais aussi la société alpine. Par Ruggero Crivelli, géographe, maître d’enseignement et de recherche, à l’université de Genève.

Saint-Gothard : le prix de l’international

Il aura coûté la vie à près de deux cents ouvriers ainsi qu’à leurs deux patrons. Le chantier de la ligne ferroviaire du Saint-Gothard, trait d’union entre la Suisse, l’Allemagne et l’Italie, s’ouvre en 1872. Dix ans de travail acharné seront nécessaires pour creuser sous les Alpes un tunnel long de quinze kilomètres qui marque une étape importante dans l’épopée des liaisons transalpines et dans les luttes sociales de la fin du siècle dernier. Par Kilian T. Elsasser, conservateur du musée suisse des Transports, et des Communications de Lucerne.

Voyage au musée suisse des Transports

Incontournable, le musée de Lucerne, dès lors que l’on parle de transports dans les Alpes… Tout ce qui roule, vole, flotte semble s’être donné rendez-vous dans ces grands bâtiments de verre sur les bords du lac des Quatre Cantons, au coeur de l’Helvétie. En quarante ans d’existence, le musée n’a cessé de s’agrandir, d’innover, d’offrir des attractions d’une belle diversité et de proposer un voyage dans le temps mais aussi des réflexions sur l’avenir. Par Kilian T. Elsasser, conservateur du musée suisse des Transports, et des Communications de Lucerne.

Cette grande toile (2 m x 5 m) de Philipp Fleischer peinte en 1886, représente un changement d’équipe durant la construction du tunnel du Gothard. C’est aussi l’une des seules images où l’on voit apparaître des femmes sur le chantier. Collection Neue Nationale Galerie, Berlin.

Grand Saint-Bernard : les soldats de la neige

Exemptés de service militaire par un prince, les « marroniers » du Grand Saint-Bernard furent promus « soldats de la neige » par un empereur. Ce privilège octroyé à certains habitants du versant italien du grand col fut aboli en 1927. Les témoignages oraux de ces derniers guides-passeurs ravivent un souvenir émouvant. Par Livio Mugnier, secrétaire de l’Association, valdôtaine archives sonores.

Brenner : la voie orientale

Artère vitale pour les échanges entre États du Nord et contrées méditerranéennes, à cheval entre Autriche et Italie, le col du Brenner est, depuis la nuit des temps, un lieu de passage très fréquenté. Si les charrois médiévaux apportaient autrefois la prospérité à ces vallées, aujourd’hui l’incessant trafic international est plutôt cause de nuisances. Auscultation d’une voie menacée de thrombose. Par Wolfgang Meixner, maître-assistant au département d’histoire, économique et sociale à l’université d’Innsbruck.

Photo : Jacques Boguel. Cette image fait partie de l’exposition «  Mon père avait la même  », récemment présentée à Genève et à Grenoble. Le photographe avoue avoir été touché par «  la dimension humaine de cette vanité défaite  », ajoutant : ‘C’est un paradoxe qui m’a séduit : comment ces éléments perturbateurs du paysage que sont les voitures peuvent finir par s’y intégrer. La nature et l’imaginaire reprennent le dessus.  »

Traverser l’Europe demain

Au vingt-et-unième siècle, les Alpes seront-elles asphyxiées par le flot des automobiles et des poids lourds ? Régulièrement, experts économiques, défenseurs de l’environnement et élus lancent des cris d’alarme dans tous les pays de l’arc alpin. Pourtant, la frontière naturelle qui se dresse de Vienne à Nice n’est plus, depuis des siècles, un obstacle aux échanges internationaux entre l’Europe du nord et l’Europe du sud. Prospective. Par Claude Francillon, journaliste au Monde, collaborateur au magazine Montagne de France 3.

Photo : Sylvie Chappaz.

Vécu : 48 heures avec André, chauffeur-routier

Traverser les Alpes n’est pas toujours une grande aventure. Pour les camionneurs, elle peut se faire jusqu’à deux fois par semaine. Petite balade transalpine entre Dauphiné et Piémont italien avec 380 CV sous les fesses, au rythme du chronotachygraphe, des pauses obligatoires, des livraisons et des ramasses. Depuis le bitume, la barrière alpine n’a plus le même visage… Par Xavier Murillo, journaliste et photographe.

ET ENCORE…

Portfolio : les Alpes à l’affiche

Le développement du tourisme a suivi de près la construction des grands axes de franchissement des Alpes. De la Suisse à la Slovénie, de la France à l’Autriche, les plus importantes compagnies de transport firent appel à d’authentiques artistes pour créer des affiches capables d’attirer les visiteurs au pied des montagnes. Voyage en réclame… Par Yves Ballu, ingénieur physicien, auteur de livres sur la montagne.

Niklaus Stoecklin, 1925, Suisse. 90 x 127 cm. Collection Musée de l’Affiche de Zürich.

Gastronomie : de la main à la pâte

Quoi de plus ordinaire, à notre époque, qu’un plat de pâtes ? Pourtant, ce type de mets a constitué, pendant des siècles, l’élément fondamental du système culinaire de certaines vallées alpines. Afin de varier les plaisirs et de rompre la monotonie d’un repas presque quotidien, les gens de l’alpe ont accommodé ce substitut du pain sous de multiples déclinaisons de formes, de couleurs et de saveurs. Séquence gourmande en Ubaye… Par Danielle Musset, directrice scientifique, du conservatoire ethnologique de Haute-Provence et Jean-François Robert, ethnologue, professeur à l’université de Provence.

Cliquer ici pour découvrir deux recettes inédites dans la «  version papier  » de L’Alpe.

Il était une fois… Le cercle magique

Pénétrer dans le monde des légendes alpines, c’est ouvrir l’écrin précieux des souvenirs. Souvenirs multiples : de jeunes et de vieux, d’hommes et de femmes, de montagnards et de citoyens, de familles et de villages. Souvenirs sélectifs. Souvenirs collectifs. La richesse de la tradition orale d’un peuple se fonde entièrement sur sa capacité d’élaborer sous une forme épique son identité culturelle, son patrimoine, et de les transmettre à la postérité. Le conte de L’Alpe. Par Attilio Boccazzi-Varotto, écrivain et photographe, auteur de nombreux ouvrages d’ethnographie.

Sculpture : Giovanni Thoux

Alpes d’ailleurs : au pays de la Toison d’or

Ushguli. Caucase. Un village à l’allure médiévale. Trois cents habitants coupés du monde à 2 400 mètres d’altitude. Un peuple de montagnards aujourd’hui abandonnés par le régime soviétique et oubliés par Tbilissi, la capitale d’une Géorgie trop pauvre pour leur prêter assistance. Ballottés par l’histoire. Là, un personnage étonnant, Pridon Nijaradze, artiste marginal, visionnaire aux frontières de la folie… Séduits par cet univers, deux Français ont vécu tout un hiver aux côtés de ces gens, filmant leur quotidien, leur vie rude, leurs traditions, leurs espoirs et leurs doutes. Ils ont rapporté un beau film, Ushguli, récemment primé au festival d’Autrans. Arrêt sur images. Par Jean Boggio-Pola, réalisateur de documentaires et Maria Haworth, décoratrice, auteur de films documentaires.

L’Alpe 02 Franchir les Alpes (version numérique)

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