L’Alpe 17 Économie de montagne


L’Alpe 17 Économie de montagne

Où l’on découvrira les spécificités de l’économie alpine vue par l’oeil de l’anthropologue, de l’historien, du géographe, du sociologue, de l’écrivain, de l’ethnologue, etc. Ils s’attacheront à montrer comment la montagne a marqué l’identité et les grandes options économiques de la vie quotidienne des hommes et des femmes des Alpes au fil des siècles, sans oublier de développer les visions actuelles, voire prospectives des économies alpines.

Sommaire – Fonder l’économie sur la connaissance – Les montagnards étaient là… il y a 50 000 ans – Nos ancêtres les Allobroges – Alpes d’ailleurs : pour quelques thalers de plus – Le bon filon – L’argent du colporteur – Le salaire de la pierre – Les méventes de la lavande – La saga économique de la houille blanche – La chute d’Icare – Leur petite entreprise ne connaissait pas la crise – La ruée vers l’or blanc – La double vie des gens de l’alpe – La forteresse abandonnée – Le Rhône et le vin.

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Fonder l’économie sur la connaissance

Du bois, de l’eau, de la vapeur, de l’électricité, de l’or blanc et des octets. Tel pourrait se dessiner le cheminement du développement économique des territoires de montagnes au fil des millénaires. Mais aujourd’hui, le flux des connaissances n’a que faire de l’obstacle géographique. Une formidable révolution qu’il faudra savoir exploiter. Par Claude Raffestin.

Les montagnards étaient là

Une chasse au renne, gravure d’Emile Bayard.
Une chasse au renne, gravure d’Emile Bayard.

Il y a cinquante mille ans, les chasseurs nomades de l’âge de la pierre taillée ont fréquenté l’alpe et utilisé ses ressources. En quête de quartz, de marmottes ou de bouquetins, ils franchissaient des cols et installaient en haute montagne des campements qui ont livré de nombreux vestiges. Ainsi, bien avant d’être colonisées, les Alpes ont-elles participé à l’économie de subsistance des premiers alpins. Cinquante mille ans d’une passionnante histoire à découvrir dans une exposition des musées de Sion, en Valais. Par Gervaise Pignat

Nos ancêtres les Allobroges


Ce carton d’une fresque réalisée en 1892 par Gustave de Beaumont pour l’arsenal de Genève est le premier tableau d’une série d’allégories historiques fondatrices de l’identité genevoise. Le traitement des personnages de cette seule tentative connue de représentation d’Allobroges, étonne par son actualité, vêtements comme équipement militaire. L’artiste, qui s’est certainement inspiré des meilleures sources de son temps, n’avait pourtant l’avantage d’aucune découverte archéologique genevoise. Collection Musée d’Art et d’Histoire de Genève. Cliché : Musée d’Art et d’Histoire de Genève.

Ces Gaulois des Alpes issus de populations voyageuses plutôt belliqueuses ont connu, en quelques siècles, une remarquable prospérité économique sous l’égide d’un empire romain alors en pleine croissance. Autour des artisans, des marchands, des paysans et de l’exploitation de grands domaines agricoles, se développe ainsi une première civilisation alpine qui sait faire la part belle aux arts, aux plaisirs terrestres et intellectuels ainsi qu’aux privilèges de la citoyenneté. Voyage dans le temps. Par Jean-Pascal Jospin et Franck Perrin.

Alpes d’ailleurs : Pour quelques thalers de plus

Ancêtres de l’euro, les premières monnaies européennes ont été produites au XVIe siècle dans une vallée minière des montagnes de l’Erzgebirge, aux confins de l’Allemagne et de l’actuelle république tchèque. Ces thaler d’argent sont à l’origine du mot « dollar ». Par Jiri Majer.

Le bon filon

Le jour est levé à présent. Tu as calé d’instinct ton souffle au rythme de tes pas. Un souffle lent, régulier. La pente est rude, les cailloux du chemin crissent sous tes semelles. Par Roland Chincholle.

L’argent du colporteur

La globalisation de l’économie ne date pas d’aujourd’hui. Dès le XVe siècle et jusqu’à la fin du XIXe, colporteurs et marchands régulaient, à leur manière, les flux financiers entre les villages d’altitude et les plats pays, en étendant leur activité commerciale jusqu’à Amsterdam ou Cadix. Laurence Fontaine a épluché par le menu la comptabilité de Jean Giraud, marchand originaire d’un petit village de l’Oisans. Par Laurence Fontaine.

Le salaire de la pierre


Tel un monument taillé dans la falaise, les alvéoles de la carrière de Quaix gardent en mémoire le travail des meuliers du passé. Leurs pointerolles ont d’abord détouré les formes de la meule, marquant la pierre des lignes circulaires de leur griffe de fer. Après quoi la dentelle des emboîtures a accueilli les coins d’acier destinés à décoller l’énorme roue du reste du rocher. À grand’peine, celle-ci s’est arrachée, laissant au fond du trou une cicatrice rugueuse et bosselée. Photo Alain Belmont.

Ils tiraient de l’or de leurs carrières de pierre, ces Alpins qui, durant des siècles, ont entaillé les montagnes pour en extraire des meules de moulin. Très appréciées pour leur exceptionnelle qualité, ces énormes roues minérales étaient exportées dans toute la France. Un commerce très lucratif qui a laissé des traces parfois spectaculaires. Par Alain Belmont.

Les méventes de la lavande

Elle fleurait bon, l’essence des lavandes de montagne qui sourdait goutte à goutte de rustiques alambics. D’une grande finesse, cette production des Alpes méridionales connut son heure de gloire au début du XXe siècle. Mais une culture plus rentable de basse altitude, celle du lavandin, devait finalement être fatale à son économie. Par Christiane Eluère.

La saga économique de la houille blanche

Affiche d’Andry-Farcy magnifiant la “fée électricité”, née des eaux du fleuve et répandant sa manne sur Grenoble, consacrée capitale des Alpes, voire “ville sainte de la Houille Blanche” selon l’expression du géographe Raoul Blanchard. Collection Musée dauphinois .
Affiche d’Andry-Farcy magnifiant la “fée électricité”, née des eaux du fleuve et répandant sa manne sur Grenoble, consacrée capitale des Alpes, voire “ville sainte de la Houille Blanche” selon l’expression du géographe Raoul Blanchard. Collection Musée dauphinois .

L’hydroélectricité marque-t-elle, au tout début du XXe siècle, la naissance d’une nouvelle économie dans les Alpes du nord ? Quelle a été la part, dans cet essor, des initiatives locales et des apports extérieurs ? Quel rôle ce cycle a-t-il joué dans la capacité de ces régions à s’adapter aux évolutions ultérieures ? Eclairages… Par Anne Dalmasso.

La chute d’Icare

La Swissair, partout dans le monde, était reconnue comme le symbole de la réussite économique d’une grande compagnie aérienne issue d’un petit pays alpin. Au tournant du millénaire, le fil d’Ariane s’est pourtant rompu. De l’envol à la chute, la légende d’un mythe suisse vécu de l’intérieur. Par Urs von Schroeder.

Leur petite entreprise ne connaissait pas la crise

Jean-Jacques Barelli a réalisé la scénographie de cette exposition, photographiée pour L’Alpe par Yves Bobin. Louis et Joseph Martinotto sillonnent avec leur matériel les routes de l’Isère en moto (comme ici Joseph devant le magasin de la place Victor-Hugo sur sa Magnat-Dedon 4 HP 1913) ou en vélo, l’un tirant l’autre. Ils achèteront une voiture en 1920.
Jean-Jacques Barelli a réalisé la scénographie de cette exposition, photographiée pour L’Alpe par Yves Bobin. Louis et Joseph Martinotto sillonnent avec leur matériel les routes de l’Isère en moto (comme ici Joseph devant le magasin de la place Victor-Hugo sur sa Magnat-Dedon 4 HP 1913) ou en vélo, l’un tirant l’autre. Ils achèteront une voiture en 1920.

Une dynastie de photographes, les Martinotto, s’est imposée à Grenoble pendant un siècle. Leur regard s’est porté sur la ville et les montagnes mais aussi sur leurs contemporains. Une exposition du Musée dauphinois s’attache à faire découvrir une véritable oeuvre artistique pleine de sensibilité qui va bien au-delà d’une réussite commerciale sans faille. Par Valérie Huss.

La ruée vers l’or blanc

Le « Plan neige », instauré dans les années 1970, fait passer le tourisme hivernal dans les Alpes françaises du stade d’un artisanat un tantinet anarchique à une véritable industrie du ski. Une opération commando réalisée dans un pur esprit capitalistique et qui ne sera pas sans faire quelques dommages collatéraux dont le développement économique de la montagne doit, aujourd’hui encore, subir les conséquences. Par Claude Francillon.

La double vie des gens de l’alpe

De colporteur à moniteur, nombreux sont les métiers saisonniers que les Alpins ont exercé en complément des maigres revenus de leurs terres. Cette pluriactivité séculaire s’est déclinée sous des aspects variés au fil du temps et des régions. Mais elle reste une composante incontournable du système économique des zones de montagne. Par Anthony Simon.

ET ENCORE…

La forteresse abandonnée

Paradoxe de la neutralité, la Suisse a dû concevoir une impressionnante stratégie militaire pour défendre son territoire. Montagnes, cols et défilés ont ainsi été percés d’un gigantesque réseau d’ouvrages fortifiés. Désormais inutiles, ces installations ont été mises en sommeil. C’est le cas de Saint-Maurice, aux portes du Valais, qui fait l’objet d’un bel ouvrage aux éditions Pillet. Extraits d’un voyage photographique dans la citadelle au bois dormant. Par Dominique Andrey.

Le Rhône et le vin

Né d’un glacier au coeur des Alpes, le Rhône coule au milieu des vignobles dès le début de son parcours. La vigne se plaît sur les rives de ce grand fleuve, puissante voie de transport et de commerce. Des montagnes du Valais jusqu’aux collines du Gard, il déroule une infinité de paysages, d’aventure humaine et de vins réputés depuis l’Antiquité. Un ouvrage à paraître en octobre aux éditions Glénat nous mène au fil de l’eau dans une croisière géographique, historique et bachique, du vin des cimes au vin des sables. Morceaux choisis. Par Bernard Dangréaux.

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