L’Alpe 35 Stars et toiles (des neiges)


L’Alpe 35 Stars et toiles (des neiges)

Décor ou actrice, la montagne contribue à la magie du septième art depuis un siècle. Travelling sur la représentation de l’univers alpin dans le cinéma de fiction, avec des plans rapprochés sur l’idéologie des cimes, les films d’action, les affiches ou la publicité. Le cinéma forme un vieux couple avec la montagne, puisqu’elle entre dans le champ des caméras dès les débuts du muet, à l’aube du XXe siècle. Depuis, elle a le beau rôle dans de nombreux films de fiction et les meilleurs réalisateurs, européens et américains, s’y sont frottés. Théâtre de mélodrames, de drames intimistes et d’idylles romantiques, elle se fait tantôt poétique, tantôt symbolique. Lieu de régénération et d’exploits héroïques, elle a aussi contribué à une idéologie patriotique et nationaliste dans les pays germaniques, avec des réalisateurs comme Leni Riefenstahl et Luis Trenker. Parois verticales et pentes neigeuses sont par ailleurs un formidable terrain d’action pour des personnages comme James Bond, et d’autres réalisations à la limite du kitsch. Même les longs métrages sirupeux de « Bollywood » comportent désormais d’innombrables scènes tournées dans les Alpes suisses et tyroliennes ! Enfin, la publicité ne dédaigne pas utiliser à son profit l’image de l’alpe (La fabuleuse collection d’affiches du musée de la Montagne de Turin dévoilée), tandis que la montagne au cinéma a donné lieu à une formidable série d’affiches, proposant un portfolio à rêver.

18.00 

30 % de remise à partir de 8 numéros achetés
Frais de port offerts pour la France
Participation aux frais de port pour l'Europe

Le dossier

Septième art au septième ciel

Actrice ou décor, les Alpes ont le beau rôle dans un grand nombre de films, documentaires et de fiction. Théâtre de drames intimistes ou de prouesses à grand spectacle, tantôt réaliste, tantôt poétique ou symbolique, la montagne contribue depuis un siècle à la magie du cinéma. Par Piero Zanotto.
Les bonnes adresses du cybercolporteur

L’appel des cimes

Pionnier de la pellicule, Félix Mesguich s’inscrit dans l’histoire du cinéma en montagne pour un court métrage réalisé en 1905. Opérateur des frères Lumière, il parcourt le monde avec sa caméra et retrace ses aventures dans un livre de souvenirs (Tours de manivelle, Bernard Grasset, 1933) dont un chapitre rappelle ses premiers tournages alpins. Extraits.

Portfolio : têtes d’affiches

Émouvantes ou drôles, spectaculaires ou épurées, vulgaires ou guindées, elles jouent des divers registres de notre imaginaire. Complétées par une noria de publications, depuis les brochures publicitaires jusqu’au roman-photo, les affiches disent l’évolution de notre regard sur les Alpes au fil d’un siècle d’histoire du cinéma. Par Aldo Audisio.

Noir et blanc ; un monde manichéen

Le Bergfilm, genre cinématographique essentiellement germanique en vogue dès les années 1920, repose sur une idéologie conservatrice, voire nationaliste. Au pied de monts à la blancheur immaculée, lieu de l’effort salvateur, surgissent ainsi tous les symboles de la noirceur. Corruption des vallées contre pureté des hauteurs. Par Rémy Pithon.

Made in Hollywood

Les réalisateurs américains ont avec les Alpes une relation paradoxale. Séduits par leurs paysages, ils sont pour la plupart étrangers à leur essence. À quelques rares exceptions près, l’univers alpestre reste un décor pour des films à grand spectacle, sans vraiment participer au scénario. Petit travelling, pour le meilleur et pour le pire. Par Bernadette McDonald.

La véritable histoire de la Paramount

Depuis près d’un siècle, 1913 exactement, la Paramount s’est placée sous la protection d’une montagne sertie d’étoiles qui a toujours résisté aux changements de propriétaires. « On dirait le Cervin » pensent d’emblée les montagnards européens habitués de la région. On dirait tellement le Cervin que circule la rumeur selon laquelle William Wadsworth Hodkinson, ancien directeur de Paramount Pictures, serait revenu de Suisse avec des étoiles plein les yeux après la vision impressionnante de ce sommet. C’est beau comme une image d’Épinal, mais il n’en est rien. Pas plus que l’auguste montagne toute de blanc vêtue ne représente les Three Sisters (Oregon), Pike’s Peak (Colorado) ou même l’Artesonraju, dans la cordillère des Andes. En vérité, monsieur Hodkinson, natif de l’Utah, a griffonné quelque chose qui ressemblait à l’un des sommets de la Wasatch Range de son enfance. Un graphiste de la Lesan Advertising Agency s’est chargé de peaufiner les pics et les pentes et de les cerner d’une couronne de vingt-deux étoiles (graphisme revampé de temps à autre pour suivre la tendance). C’est moins romantique qu’un syndrome de Stendhal devant le Cervin, mais c’est l’histoire officielle. De la même manière, un poil triviale, le nom Paramount vient du même Hodkinson (parti pour nommer son entreprise Progressive Pictures, nom hélas déjà déposé sur la côte ouest) qui, en quête d’un P de substitution, a flashé sur une publicité pour les Paramount apartments. Paramount Pictures était né.

Monique Neubourg

Bollywood dans les Alpes

Les réalisateurs indiens de films « à la sauce masala » ont trouvé dans les Alpes un décor idéal… Saris et turbans font bon ménage avec les chalets suisses ou les glaciers tyroliens, apportant une touche d’exotisme et une bouffée de rêve à des millions de spectateurs. Une étonnante délocalisation ! Par Marco Ribetti.
Les bonnes adresses du cybercolporteur

Le blanc vous va si bien

Dans la fiction, l’alpe peut-elle devenir un personnage ? Être une présence indispensable qui infléchit l’action et les émotions ? Tour à tour voile de mariée, fourrure glamour, cocon festif, serial killer ou linceul, la montagne est ici dans tous ses états. Petit flash-back, ni exhaustif ni qualitatif, sur ses différents rôles. Par Monique Neubourg.

007 : l’espion qui skiait

James Bond n’a jamais renié son goût pour la montagne. Décor somptueux ou terrain de jeux (presque) dangereux, elle est ici un miroir glacé des visages changeants de notre société. Après la récente sortie de Casino Royale, zoom sur l’espion qui aimait les sommets… Par Michel Tailland.
Les bonnes adresses du cybercolporteur

Huit secondes pour vous dire…

… que la publicité a fait des Alpes l’un de ses terrains de prédilection. Glorifiées, exploitées, détournées, les montagnes concentrent le pire et le meilleur de la communication. Retour sur quelques dizaines d’années de slogans-culte (dont le célèbre Ovomaltine) ou complètement oubliés. Par Audrey Passagia.
Les bonnes adresses du cybercolporteur

Et pourtant, ils tournent

Silence… Moteur… Nul besoin d’avoir une connaissance « himalayesque » de la technique cinématographique, pour deviner que les conditions imposées par un tournage en montagne relèvent définitivement du torrent peu tranquille. Rencontres au sommet. Par Monique Neubourg.

Objectif mémoire(s)

Les documentaires et films de famille, plus encore que les fictions, représentent une mémoire fragile. Après une tardive prise de conscience, quelques institutions ont entamé une collecte en règle de ces archives alpines. Sans échapper à la question de leur conservation et de leur restitution au public. Par Jean-Henry Papilloud.

& aussi

Un certain regard

Dans les Alpes, une exposition du musée des Beaux-Arts de Zurich (Suisse), revient sur l’interprétation du territoire par les scientifiques, les artistes et les voyageurs. Un sujet battu et rebattu, pourtant habilement redécouvert ici, avec des œuvres étonnantes et iconoclastes dont quelques perles de Winston Churchill, Jean-Luc Godard ou Jacques-Henri Lartigue.

Navigation en altitude

Vu de la mer, le relief est un repère d’importance pour les navigateurs. Au fil des explorations, les cartographes ont cherché, derrière les sinuosités du rivage, à représenter la montagne qui participe ainsi à l’aventure des cartes marines. Une facette inédite que dévoile ici Olivier Le Carrer, auteur du splendide ouvrage Océans de papier, récemment paru aux éditions Glénat. Par Olivier Le Carrer.

La belle voisine

Arts visuels, photo, musique, cinéma, littérature, théâtre et danse sont au programme d’un vaste échange artistique entre la Suisse et la région Rhône-Alpes dont le coup d’envoi sera donné en janvier prochain à Lyon et qui se prolongera durant toute l’année. Une occasion de vérifier que la création helvétique recèle de nombreux talents d’envergure internationale.

L’Alpe 35 Stars et toiles (des neiges)

À découvrir aussi …

Retour en haut