L’Alpe 18 Les grandes peurs dans la montagne


L’Alpe 18 Les grandes peurs dans la montagne

Comme sa soeur, la mer, la montagne peut être une goule terrifiante qui dévore ceux qui l’affrontent. Ses alpages heureux et paisibles se révèlent parfois maudits. C’est que l’homme se sent dépassé, voire écrasé par une nature où il n’a sa place qu’au prix du plus grand effort de la raison. On n’en finirait pas de dresser le catalogue historique de toutes les catastrophes dont les causes réelles ou imaginaires hantent notre mémoire. Sans remonter très loin dans le temps, on trouvera, à quelques années de nous, des ruptures de barrages malgré les savants calculs des ingénieurs, des avalanches meurtrières que nul n’avait prévues, des crues torrentielles dévastatrices et, il y a trois ans à peine, un ouragan d’une ampleur inconnue sous nos cieux.
Trop souvent l’imprévoyance humaine est à l’origine de ces calamités. Restent tous les accidents où la nature aveugle nous submerge de sa puissance. Infiniment démunis et fragiles, nous restons parfois spectateurs de notre malheur et victimes impuissantes de ses conséquences. Et pourtant, notre compréhension des causes et notre intelligence des réponses à apporter engagent pleinement notre liberté face à une nature omniprésente et maternelle que trop souvent nous nous plaisons à défier, voire que nous ignorons tout simplement. Aujourd’hui, plus que jamais, une prise de conscience est urgente et nécessaire.

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Ce plat pays qui sera le mien

Création Hervé Frumy pour L'Alpe.
Création Hervé Frumy pour L’Alpe.

Géologiquement parlant, l’histoire des Alpes est, en soi, une catastrophe permanente. Depuis le jaillissement jusqu’à l’abrasion, en passant par les éboulements, les glissements de terrain, les tremblements de terre, les avalanches et les inondations, vie et mort de cimes dont la vocation est bel et bien de finir en plaine au bout de quelques milliards d’années. Par Eugenio Turri.

Les miraculées de Bergemoletto

"Après l'avalanche". Illustration d'Emile Bayard tirée de l'ouvrage
«  Après l’avalanche  ». Illustration d’Emile Bayard tirée de l’ouvrage

Ensevelies sous l’avalanche, trois femmes survécurent pendant plus d’un mois dans les décombres d’une étable. Une histoire invraisemblable qui défraya la chronique au XVIIIe siècle et constitue, aujourd’hui encore, un véritable record de survie. Par Pietro Spirito.

La collision des continents

Les Alpes bougent. À la frontière de deux plaques continentales, elles frémissent de temps à autre, produisant des séismes parfois destructeurs. Appareils et spécialistes auscultent ces turbulences, aussi inévitables qu’imprévisibles. Par Michel Campillo et Guy Perrier.

Le choc des chromos

La presse n’a pas attendu Paris Match pour proposer à ses lecteurs des images spectaculaires des grands événements qui secouent la planète. Dès la fin du XIXe siècle, les catastrophes alpines ont ainsi fourni aux illustrateurs des thèmes de choix. Sélection… Par Yves Abraham.

Zéro de conduite

Gommer les dangers de la montagne, tel est le nouveau credo des aménageurs comme des pratiquants. Le syndrome sécuritaire touche l’alpe et ses loisirs, qui ne sauraient désormais se conjuguer avec le risque ou l’accident. Une dérive lourde de conséquences juridiques, en passe de modifier radicalement tout un pan de la culture alpine. Par Claude Gardien.

C’est la faute à de Saussure

La crevasse l’avait englouti et l’histoire aurait pu s’achever là, en cet été 1800, si un préfet, un guide, un journaliste, et un sculpteur ne s’en étaient mêlés. En somme, une étonnante pièce de théâtre où la montagne se conjugue avec la politique et les bons sentiments. Par Danielle Buyssens.

Drame au Cervin


«  Les gravures de Mr. Whymper nous peignent les Alpes dans toute leur beauté et la richesse de leurs formes. Pas un détail n’est omis ni dessiné de façon fantaisiste, à tel point que l’on pourrait discerner la bonne voie d’ascension sans avoir besoin de regarder l’original. Encore plus impressionnante est la manière dont certains incidents sont décrits, comme par exemple la chute de Mr. Whymper au Cervin (…) ou encore cette image qu’il nous a permis de reproduire ici, d’une avalanche de pierres sur cette montagne. (…) Des vues comme le mirage vu du Cervin ou l’orage sur cette même montagne montrent à quel point Mr. Whymper ressent profondément la beauté des paysages qu’il nous montre. (…) Pour ma part, je n’hésiterais pas à affirmer que Mr. Whymper est à l’alpinisme ce que Robespierre fut à la Révolution française.  » Extraits de la très longue chronique que Leslie Stephen consacrait à l’ouvrage de Whymper, «  Scrambles amongst the Alps  », lors de sa parution (Alpine Journal, volume V, 1870-1872).

Quatre victimes. Tel fut le tribut payé au Cervin pour sa conquête en 1865. Obsédé par l’élégante pyramide, l’Anglais Edward Whymper s’y attaqua plusieurs fois avant de la vaincre. Une victoire et une tragédie qui ont marqué l’histoire de l’alpinisme. Par Daniel Léon.

L’alpe de miséricorde

Illustration d'Hervé Frumy pour L'Alpe sur la base d'une photographie représentant Fernand Bellin aimablement fournie par son fils Jean-Marc Bellin.
Illustration d’Hervé Frumy pour L’Alpe sur la base d’une photographie représentant Fernand Bellin aimablement fournie par son fils Jean-Marc Bellin.

Tueuse ou clémente ? La montagne se fait tantôt ombre, tantôt lumière au gré du hasard et de nos fantasmes. Face au mythe tenace de l’alpe homicide, se dresse le visage souriant d’une montagne bienveillante. Petite (et exemplaire) démonstration au travers du portrait, rapidement esquissé, d’un guide hors du commun. Par Jean-Olivier Majastre.

Au bonheur des voyageurs (en péril)

"Un sauvetage". Illustration tirée de l'ouvrage "Une excursion au Grand Saint-Bernard" de Frédéric Regamey, XIXe siècle/ Collection Musée dauphinois.
«  Un sauvetage  ». Illustration tirée de l’ouvrage «  Une excursion au Grand Saint-Bernard  » de Frédéric Regamey, XIXe siècle/ Collection Musée dauphinois.

Des anges gardiens veillent sur les cols des Alpes depuis toujours. Les antiques divinités tutélaires ont cédé la place à une poignée de saints protecteurs tandis qu’hospices et refuges accueillaient les voyageurs. Face aux périls des traversées alpines, une tradition d’hospitalité s’est ainsi perpétuée au fil des siècles. Par Jean-Loup Fontana.

Le Claps de Luc

Cette planche du "Voyage pittoresque de France" représente le grand lac de Luc. Outre les pêcheurs dans leur barque (au fond), on peut y voir, sur un îlot au centre, deux hommes occupés à chasser le canard. Collection Musée dauphinois.
Cette planche du «  Voyage pittoresque de France  » représente le grand lac de Luc. Outre les pêcheurs dans leur barque (au fond), on peut y voir, sur un îlot au centre, deux hommes occupés à chasser le canard. Collection Musée dauphinois.

Un monstrueux éboulement survenu au XVe siècle a modifié à tout jamais une petite région de la Drôme. Témoin de ce désastre qui engloutit villages et champs sous les eaux, le pittoresque paysage du Claps de Luc est désormais un lieu fort apprécié des artistes et des touristes. Vie et mort d’un lac alpin. Par André Pitte.

La menace fantôme

Le pergélisol n’est pas l’apanage des terres arctiques. Ce sol gelé en permanence occupe une superficie importante de la haute montagne alpine. Son rôle dans le déclenchement de catastrophes naturelles est désormais bien connu et pourrait, dans le cadre du changement climatique actuel, représenter un péril redoutable. Par Angélique Prick.

Chronique d’une mort annoncée

«  La tragédie du glacier  », titre Paris-Match en cette fin d’été 1965. Sur le chantier d’un barrage, en Suisse, quatre-vingt-huit ouvriers ont péri, écrasés sous des tonnes de glace. Un drame pourtant prévisible. Toujours susceptibles de s’effondrer, les fronts glaciaires sont désormais sous haute surveillance. Par Daniele Cat Berro.

La prédiction

Si la journée du 23 octobre 2006 (chacun se souvient que c’était un lundi) est évidemment dans toutes les mémoires, il reste difficile d’expliquer ce qui s’est exactement passé ce jour-là. Non sur le plan des faits, bien entendu ; ni sur celui des dommages, qui sont incommensurables. Mais pour l’interprétation, puisque les rares esprits sensés qui demeurent en sont réduits à la clandestinité. En outre, obtenir des témoignages fiables sur Jean Martinoux est presque impossible : ses adeptes ont substitué, à la vie réelle d’un être humain somme toute normale, une hagiographie emplie de légendes. Une nouvelle de Sylvain Jouty.

ET ENCORE…

La ville à la montagne

Spécifique, la cité alpine ? Pas si sûr. Si elle doit faire face à des contraintes particulières comme le relief, elle est également de plus en plus confrontée aux mécanismes de l’économie globalisée. Au programme : périurbanisation à outrance et concurrence avec les grandes métropoles de dimension européenne. Le futur, lui, reste à inventer. Avec beaucoup d’imagination. Par Manfred Perlik.

La Croisière Jaune

Ces photographies noir et blanc ont été réalisées sur des plaques de verre de 73 x 53 mm qui ont, ensuite, été coloriées manuellement. Elles sont extraites des archives de la collection d'Ariane Audouin-Dubreuil avec l'aimable concours des automobiles Citroën.
Ces photographies noir et blanc ont été réalisées sur des plaques de verre de 73 x 53 mm qui ont, ensuite, été coloriées manuellement. Elles sont extraites des archives de la collection d’Ariane Audouin-Dubreuil avec l’aimable concours des automobiles Citroën.

Il y a 70 ans, des artistes, des mécaniciens, des ethnologues, des écrivains et des ingénieurs traversaient l’Asie en automobile. De cette fabuleuse aventure, on pensait tout savoir. On la retrouve pourtant avec gourmandise dans ce beau livre paru aux éditions Glénat. Un récit passionnant et très documenté complété de photographies coloriées pour la plupart inédites. Extrait en Alpes d’ailleurs… Par Ariane Audouin-Dubreuil.

De l’or en poudre

Après avoir été présentée au Musée de Bagnes (voir le numéro 17 de L'Alpe) l'exposition "Lait Guigoz, une innovation, une réussite" sera visible au Musée gruérien de Bulle (canton de Fribourg) à partir du 9 mars 2003.
Après avoir été présentée au Musée de Bagnes (voir le numéro 17 de L’Alpe) l’exposition «  Lait Guigoz, une innovation, une réussite  » sera visible au Musée gruérien de Bulle (canton de Fribourg) à partir du 9 mars 2003.

Le lait Guigoz a fait le bonheur de générations de bébés. On le doit à un industrieux valaisan. Installé en Gruyère, Maurice Guigoz sut transformer en poudre cette manne alpine et utiliser habilement tous les rouages d’une publicité naissante. Par Maryline Maillard.

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