L’Alpe 07 Cartographier la montagne (version numérique)

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L’Alpe 07 Cartographier la montagne (version numérique)

Les Alpes, forteresse naturelle, ont toujours été le domaine de luttes territoriales. Posséder un territoire, c’est d’abord le connaître. La géographie et la cartographie, outils de connaissance donc de pouvoir, sont très vite devenues des enjeux politiques.
Cartographier un territoire, c’est aussi projeter sa vision du monde sur une terre et sur les hommes qui l’habitent. Participant à l’invention des pays, les cartographes, donnant à voir des réalités géographiques parfois différentes des réalités humaines, ont contribué à l’émergence d’un nouveau regard sur le territoire.
Des cartes romaines aux représentations satellites, en passant par les cartes humoristiques, utopistes ou militaires, c’est à un véritable panorama de la représentation des Alpes que nous convie ce numéro, qui nous apprend autant sur les hommes que sur les paysages. Une iconographie de qualité vient soutenir le propos, et l’on sait quelle beauté peuvent revêtir les cartes anciennes…

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Je t’aime, moi non plus

La géographie alpine a longtemps été délaissée par les chercheurs. Car la cartographie, ça pourrait d’abord servir à faire la paix dans ces régions que l’on ne cherche pas à explorer puisqu’elles ne présentent guère d’intérêt militaire. Il faudra attendre les Reclus et les Blanchard pour qu’à l’orée des Temps modernes, les montagnes séduisent les universitaires. Par Yves Lacoste.

À l’envers de la carte

Peu loquaces, les cartes ne sont que la trame d’une information, spatiale, humaine ou économique, indispensable aux utilisateurs du terrain représenté. Un manque que les mémoires et les textes descriptifs s’ingénient à pallier depuis le XVIIIe siècle. Ainsi, à l’envers de la carte, court un discours qui lui donne une autre vie. Par René Siestrunck.

Le chemin qui n’existait pas

Guider par l’image les voyageurs alpins : ce désir de montrer «  le chemin à suivre  » a généré de multiples représentations au cours des temps, de la gravure allégorique au topoguide informatisé. Un guidage que la conquête des sommets a orienté vers un pari original : proposer, au-delà des routes et sentiers balisés, un itinéraire purement virtuel. Par Guillaume Vallot.

Réalisée par Ulrich en 1860 d’après les dessins de W. Pitschner, la lithographie ci-contre du mont Blanc précise, en légende, que l’un des tracés est le «  chemin pour monter  », l’autre étant «  celui pour descendre  ». Collection Musée dauphinois.

 

Le théâtre du monde

Représenter la montagne, lieu mystérieux à l’abord périlleux, fut pendant des siècles une gageure. Des taupinières stylisées de la Renaissance aux rigoureux reliefs ombrés des cartographes du XIXe siècle, le portrait des Alpes marque l’évolution du regard que les hommes ont toujours porté sur elles. Par Claude Raffestin.

Sous le sceau du secret militaire

Les stratèges du XVIIIe siècle tournent leur regard vers la «  ligne bleue  » des Alpes. Cette fortification naturelle où courent des frontières fluctuantes est enfin cartographiée de façon rigoureuse, avec Cassini et surtout Bourcet. Les Alpes s’ouvrent alors à une connaissance toutefois classée «  secret défense  ». Par Monique Pelletier.

Habit d’ingénieur. Collection Amoudruz, Musée d’ethnographie de Genève.

La découverte du Mont Blanc

A star is born. Une étoile est née. C’est un citoyen britannique qui fait apparaître pour la première fois le dessin et le toponyme mont Blanc sur une vraie carte géographique de… la Suisse ! Dès 1778, le point culminant des Alpes est ainsi déjà fâché avec le concept de frontière nationale. En cinq siècles d’histoire de la carte, panorama d’une «  invention  » magistralement mise en image dans une exposition à Chamonix. Par Laura et Giorgio Aliprandi.

Silicone vallée (Texte intégral)

Les puces ont remplacé le burin du graveur. Depuis quelques années, l’informatique révolutionne l’univers de la carte. Le métier du cartographe s’en trouve bouleversé. Mais surtout, c’est notre propre regard sur le monde qui va pouvoir vagabonder vers des horizons insoupçonnés. Ce pouvoir de l’imaginaire donnera-t-il aussi des ailes à certains acteurs de la «  nouvelle économie  » ? Par Sylvie Lamy.

L’arche de Marcel Dupond

C’est le dimanche 35 Cerfeuille, lors d’une excursion sur le pic de la Barcasse, que la famille Tatou découvrit les vestiges de l’arche de Marcel Dupond. Le temps était au beau fixe, le printemps filait droite ligne vers un été qui s’annonçait chaud et sec. Par Jean-Pierre Andrevon.

La face cachée d’Helbronner

Une pointe au voisinage du mont Blanc et de grands chromos panoramiques du massif, c’est en général tout ce qu’évoque le nom de Paul Helbronner. Son imposant travail de géodésie des Alpes françaises est tombé aux oubliettes. Il y consacra pourtant sa vie, avec une furieuse obstination qui confine à la monomanie. Derrière les montagnes d’archives, émerge enfin une personnalité aussi complexe que controversée. Par Michel Coûteaux.

A Nice, dans les quartiers d’artillerie, les deux équipes de Helbronner sont réunies : guides du Club alpin français et artilleurs alpins aux côtés de l’équipe de montage des signaux composée surtout de montagnards malgaches. En avant et à droite, Paul, qui se présente de profil, à son ordinaire. Collection Musée dauphinois.

 

Pour la guerre, par le sport


RAPHAEL RITZ. Ingénieurs dans les montagnes, 1881 (collection Musée alpin de Berne). On retrouve, sous forme de gravure, une autre version de ca tableau dans «  La Suisse, études et voyages à travers les 22 cantons  » de Jules Gourdault, 1880.

Imprécises, les cartes héritées des ingénieurs du siècle précédent sont loin de satisfaire aux exigences nouvelles du XIXe. Alors que la montagne devient à la mode, les alpinistes réclament des documents d’une rigueur scientifique. Les amateurs vont prêter main-forte aux militaires pour topographier avec précision les hautes régions alpines. La cartographie entre dans l’ère moderne. Par Numa Broc.

RAPHAEL RITZ. Ingénieurs dans les montagnes, 1881 (collection Musée alpin de Berne). On retrouve, sous forme de gravure, une autre version de ca tableau dans «  La Suisse, études et voyages à travers les 22 cantons  » de Jules Gourdault, 1880.

À quoi tient la beauté des montagnes

«  Une carte est un portrait en même temps qu’une définition  » écrivait Franz Schrader qui, au tournant du siècle précédent, fit définitivement sortir les Pyrénées de leur flou artistique. Peintre et dessinateur, il vient à la cartographie par l’art et par le biais de son étonnant orographe. Ses cartes et panoramas du massif forment une oeuvre complète, une représentation multiforme du paysage de la montagne. Par Hélène Saule-Sorbé.

Portfolio : portraits en altitude (Texte intégral)

Se réjouir de la finesse des fibres de l’épicéa dont on va tirer un violon, pensant au musicien qui fera chanter les forêts, s’investir dans l’administration d’un hôtel de montagne, fouiller pendant quinze ans un site préhistorique en altitude, se passionner pour des livres et des gravures anciennes ou marcher sur les sentiers au pas lent des brebis… Il y a tant de façon d’entrer en relation avec la montagne, ses traditions, ses cultures et son quotidien. Le photographe GianLuca Boetti s’est attaché aux visages de ces hommes et de ces femmes de l’alpe. Portraits.

Ruches peintes de Slovénie

Un art populaire original orne les frontons de ruches en Haute-Carniole. Une spécificité locale de cette région slovène où l’apiculture a connu un développement historique unique. Par Maurice Rossetti.

Le dur métier de politologue alpin (Texte intégral)

L’Autriche a oublié. Février 1999 : pour la première fois dans la jeune histoire de l’Union européenne, un parti politique d’extrême droite accède au pouvoir et se voit confier des responsabilités gouvernementales. Les condamnations sont quasi-unanimes. Un an auparavant, le quotidien Le Monde publiait un long article sur le populisme alpin. Approche prémonitoire ? Son auteur s’en explique ici. Par Luc Rosenzweig.

L’Alpe 07 Cartographier la montagne (version numérique)

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