L’Alpe 25 : éditorial

Architecture quelque peu inhabituelle pour ce numéro de votre revue qui, contrairement à son habitude, ne traite pas en profondeur d’un sujet principal, mais papillonne plutôt de petits ramoneurs en figures de l’histoire des Alpes, de mineurs autrichiens en forêts italiennes, pour aborder des pans souvent ignorés des cultures et des patrimoines de l’Europe alpine. Le tout entrecoupé par notre ronde des saisons. Le succès, l’an passé, de notre cueillette de la montagne est passé par là et c’est notre manière à nous de réinventer l’almanach en lui apportant, dans les textes comme dans les images, ces petites touches de curiosité, de singularité, de fraîcheur et d’impertinence qui fondent l’identité de L’Alpe.

Le genre almanach est ancien puisque le premier ouvrage assimilé, Le grand calendrier et compost des bergers, fut publié en 1491 à Troyes (voir en page 7). Et nombreux sont aujourd’hui les almanachs qui affichent une belle longévité, tel le Double Milan, « fondé en 1834 ». Puisse cette première édition de L’almanach de L’Alpe durer aussi longtemps… Nous avons tout fait pour qu’il en soit ainsi sans pour autant sacrifier notre exigence éditoriale : un rythme des saisons plus dense, des jeux, des facéties, des commémorations, une iconographie étonnante, des articles plus légers mais néanmoins très sérieusement traités et de petites cartes de situation pour mieux repérer les lieux évoqués. Pour répondre encore à la demande de nombreux lecteurs, et à la manière de l’émission Arrêt sur images de Daniel Schneidermann sur France 5, nous avons aussi créé le cybercolporteur : Thierry Noisette, journaliste passionné d’Internet depuis 1995, s’est pris au jeu et nous fera dorénavant voyager sur des sites dont le contenu complétera utilement nos articles avec de nombreuses informations pratiques et de bonnes adresses (à retrouver, bien entendu, sur les pages de la revue pour plus de commodité.

Enfin, ce numéro a vu son tirage augmenter et son prix passer, exceptionnellement, de 15 € à 9,95 €. Nos abonnés, eux, se voient offrir un calendrier mural superbement illustré, agréable et fort utile complément à cet Almanach de L’Alpe. Avec le souhait que vous soyez ainsi plus nombreux à découvrir la richesse de L’Alpe dont la vocation, au fil de ces six années d’existence, n’a pas changée. Selon la formule employée dès le premier numéro par Jean Guibal, conservateur en chef du patrimoine et directeur de la publication de la revue : « Les Alpes comme terre humaine ; dans leur longue histoire, leur déploiement européen et leur devenir. »

Pascal Kober

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