L’Alpe 09 L’eau


L’Alpe 09 L’eau

Pas de montagne sans eau et pas d’eau sans montagne. Les fleuves y prennent leur source, les glaciers y ont laissé des lacs et aujourd’hui l’eau des montagnes fournit une large part de notre consommation électrique. Et cette eau, si active, est même devenue récréative. Elle en a des vertus, l’eau de l’Alpe !

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Hortense et les turbines

L’eau vive de la Durance vagabonde qu’évoquait Giono n’est pas que «  de la matière à turbiner  ». Au fil de son cours et au long des siècles, les hommes ont inventé, pour l’eau des montagnes, tous les usages (et tous les conflits…) possibles et imaginables. De la source alpine au confluent avec le Rhône, portrait d’une rivière exemplaire. Par Gilles Peissel.

Les nouveaux artistes de la nature

En couverture de ce numéro, une image en forme de point d’interrogation : deux guides souquent ferme pour rejoindre le sommet d’une improbable reine Meije. Cette étrange photo a été réalisée à l’occasion d’une installation de land art, Vibration du lac du Pontet, «  signée  » par Pierre Dutrievoz. Mais en quoi cette démarche d’un auteur en haute montagne est-elle inaccoutumée dans le monde de l’art contemporain ? Par Pierre Paliard.

Vibration du lac du Pontet. Reportage lors d’une installation de land art de Pierre Dutrievoz.

Dans le silence des épaves

Petite mer intérieure dans son écrin alpestre, le Léman recèle de véritables trésors au fond de ses eaux. Ce lac possède un patrimoine naval exceptionnel qui retrace une histoire séculaire. Dans les profondeurs, des épaves, véritables monuments lacustres, commencent à livrer leurs secrets. Le musée du Léman à Nyon leur consacre une fascinante exposition. Par Carinne Bertola.

En pleine tempête, l’Aigle, rebaptisé par la suite le Simplon. Un détail d’une huile sur toile de Charles Guigon. En 1935, après bien des vicissitudes, la coque du vapeur sera volontairement immergée par 309 mètres de fond. Collection musée d’Art et d’histoire de Genève. Cliché : R. Gindroz, musée du Léman.

H2O

Le plus lointain souvenir qu’il me reste, c’est celui de ma chute. Une longue chute. Douce pourtant, en rien effrayante. Je ne tombais pas. Je flottais. Je n’avais pas de poids, pas de consistance. L’air se jouait de moi comme d’une particule de lui-même. Il me faisait virevolter à sa guise. Quand le vent grossissait, j’avais l’impression qu’il me repoussait vers le ciel. Par Angélique Prick.

Encore une goutte de Château-La-Pompe ?

Une eau goûteuse… Ces deux termes sont-ils aussi antinomiques qu’il y paraît de prime abord ? L’eau désaltère mais on peut aussi la déguster et avoir ses préférences. Elle a non seulement du goût, mais des goûts. Pur produit des terrains (terroirs ?) traversés, chaque «  cru  » possède sa personnalité. Encore faut-il ouvrir les papilles. Petite leçon de choses d’un dégustateur aquaphile averti. Par Michel Dovaz.

Et de l’eau, jaillit la lumière (Texte intégral)

L’épopée des conduites forcées marque, au tournant du siècle précédent, une appropriation de la montagne, de ses eaux et de ses paysages par le «  génie industriel  » de l’homme. Une grande aventure. Par Chantal Spillemaecker.

La femme, allégorie de la houille blanche, généreuse et féconde, source de toutes les richesses pour la vallée. Un invraisemblable menu imprimé en 1912 pour le banquet de l’association des ingénieurs sortis de l’Institut électrotechnique de Grenoble. Dessin d’Emile Rabilloud, architecte à Grenoble. Fonds Bovier-Lapierre. Collection Musée dauphinois. Cliché : Yves Bobin.

L’alpe du septentrion

En cet ailleurs, les eaux sont plus vives, le rocher a le goût du sel, les alpages s’animent du souffle marin, les routes escarpées ont une allure de bord de mer et il plane dans les hauteurs comme une odeur de varech. Cet ailleurs, c’est la Norvège, découverte avec horreur et ferveur par d’intrépides voyageurs à la fin du XVIIIe siècle. Par Mariette Bertrand.

Les tresses du torrent

Sinueuses chevelures aquatiques, torrents et rivières se frayaient jadis un chemin fluctuant parmi les scories rocheuses des montagnes. Désormais endigués, vidés de leurs galets, ces cours d’eau coulent aujourd’hui entre des berges solidement aménagées. Une recomposition artificielle qui appauvrit notablement le paysage alpin. Plaidoyer pour la sauvegarde d’un patrimoine naturel. Par Jean-Paul Bravard.

Voies d’eau dans les alpages

D’aériens chemins liquides relient les torrents glaciaires aux cultures étagées sur les versants des vallées alpines. Artères vitales, ces ingénieux systèmes d’irrigation se jouent des reliefs les plus abrupts. En particulier en Val d’Aoste et en Valais, dont le réseau complexe, élaboré au cours des siècles, suscite l’admiration. Si les rus valdôtains sont toujours exploités, les bisses valaisans, dûment entretenus, offrent aux voyageurs une rafraîchissante échappée au fil de l’eau et du temps. Par Jean-Henri Papilloud.

Passerelle des Amours (!) dans le vallon de L’Ertentse vers Crans Montana, vers 1940. Photo : Charles Paris. Collection : Centre valaisan de l’image et du son.

Cathédrales électriques

Avec ses barrages, Electricité de France n’est pas disposée à gaspiller l’eau des montagnes. Plusieurs décennies de grands travaux ont permis à la puissante entreprise publique de constituer un immense réservoir et de s’approprier une énorme richesse naturelle. Par Claude Francillon.

L’arche en plein cintre de la voûte du barrage de Roselend, dans le Beaufortain. Long de 800 mètres, l’ouvrage, construit en 1962, permet de retenir 187 millions de mètres cubes d’eau. Photo : La Médiathèque EDF – P. Bérenger.

PORTFOLIO : Des montagnes de liquide

Figures emblématiques d’un territoire, les sommets de la plupart des pays de la planète se retrouvent représentés en effigies hiératiques. Une vision scripturale qui, au-delà de l’anecdote, prête le flanc à la critique. Par Roger Pfund.

10 Maloti. Billet de banque du Lesotho (1990) représentant un cavalier d’une tribu sotho devant les montagnes de Thala Bosiu. 70 x 134 mm. Cliché : Servei general d’informacio de muntanya, Sabadell, Espagne.

ET ENCORE…

Fils de la montagne et des quatre éléments

Le couteau serait-il né de la montagne, lui qui est fils de l’eau, du feu, de l’acier et de la corne ? A l’instar d’Héphaistos qui forgeait les armes des dieux sous les volcans, des artisans ont profité des ressources offertes par les hauts pays, Savoie, Suisse, Piémont, mais aussi Auvergne ou Sardaigne, pour créer de petites merveilles d’outils. Par André Pitte.


Avec ses trente-trois (!) outils, le SwissChamp de Victorinox est probablement le champion suisse de la fonctionnalité et des superlatifs… Outre les deux lames de couteau, il dispose du classique et indispensable tire-bouchon, d’un cure-dents, d’une scie à bois, d’un écailleur à poissons, d’un cure-ongles, d’une loupe et d’un stylo à bille. Nul doute que Prévert aurait aimé… D’autant plus que le SwissChamp peut être complété par le Traveller-Set Plus comprenant, entre autres, boussole, lampe de poche, niveau à bulle et thermomètre ! Mais où ont-ils caché le service à raclette ?

Vache d’artiste

Peinture paysanne, naïve, art brut ? La production de Hans Krüsi est inclassable. Né au coeur de la Suisse profonde, l’artiste s’inspire largement des poyas, ces représentations traditionnelles de la montée en alpage. Mais son travail s’inscrit dans une démarche créative bien plus vaste et d’une grande originalité. Par Marc Fenoli.

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