L’Alpe 36 Voyages et voyageurs


L’Alpe 36 Voyages et voyageurs

Depuis des siècles, les Alpes sont une terre d’élection pour les voyageurs. Une notion qui prend tout son sens à l’aube des Temps modernes, avec les savants, les artistes, puis les touristes. Du voyage de découverte à celui d’agrément, comment les guides et récits de voyage ont construit le regard porté sur les Alpes.

De tout temps, les chemins de l’alpe ont été parcourus, à pied, à cheval ou en voiture, comme en témoignent de nombreux récits. Jusqu’au XVIIIe siècle pourtant, on voyage rarement pour son plaisir. Pèlerins, artisans, colporteurs ou soldats arpentent les montagnes par nécessité plus que pour « voir du pays ». À l’aube des Lumières, quelques pionniers curieux commencent à sillonner les Alpes à la manière des explorateurs, pour en découvrir les merveilles et en percer les secrets. Ils seront suivis par une cohorte de savants et de cartographes, qui vont tracer la voie aux amateurs du « voyage aux glacières ».
Aristocrates ou artistes adeptes du Grand Tour inaugurent une nouvelle façon de voyager par monts et par vaux : le tourisme. Récits et guides fleurissent, façonnant le regard sur l’univers alpin et drainant sur des routes de plus en plus carrossables d’innombrables voyageurs avides de beaux paysages. Aujourd’hui encore, les Alpes restent un terrain d’élection pour des voyages au long cours, au fil des grandes routes panoramiques comme au gré des chemins de traverse.

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Sur les chemins du temps

Longue histoire que celle des pérégrinations alpines, écrite par des myriades de voyageurs. Sur les pas des antiques caravanes et des savants curieux, passants solitaires et touristes ont inventé au fil des siècles ou des modes une véritable culture du voyage dans les Alpes. Par Claude Reichler.

Premiers pas

La découverte des Alpes se déroule conjointement à celle de l’Amérique. Les premiers à s’aventurer hors des grandes voies ont rapidement ébauché les principes du voyage alpin, tant dans leurs aspirations qu’en termes de logistique. Par Étienne Bourdon.

Itinérances alpestres

Johann Jakob Scheuchzer jette un pont entre l’approche baroque et celle des Lumières à l’aube du XVIIIe siècle. Il arpente la Suisse en observateur érudit, portant sur les montagnes un regard scientifique et admiratif. Une démarche de pionnier qui suscitera l’intérêt des savants de toute l’Europe pour ces contrées. Par Simona Boscani Leoni.

Une traduction inédite

Volumineuse somme des connaissances recueillies par Johann Jakob Scheuchzer au cours de ses neuf voyages à travers la Suisse entre 1702 et 1711, les Itinera per Helvetiae alpinas regiones, écrits en latin, n’ont jamais connu de traduction française. Philippe Mudry s’est attelé à cette tâche monumentale. En attendant l’édition complète, il publiera en 2008 une anthologie dont il nous livre ici deux extraits. Par Philippe Mudry.

Pour la science, par les Alpes

Tournant sensible dans l’ère du voyage, le siècle des Lumières voit les « sublimes horreurs » éveiller l’intérêt des élites européennes. Une fascination scientifique et esthétique qui les entraîne hors des sentiers battus. Cette quête de connaissances ne concerne pourtant guère un tourisme naissant, héritier des peurs ancestrales et aspirant à une montagne apprivoisée. Par Gilles Bertrand.


Le Grand Tour

École de formation et d’apprentissage des usages du (grand) monde, un long parcours en boucle à travers l’Europe participe à l’éducation des jeunes aristocrates. Au XVIIIe siècle, ce vagabondage initiatique et humaniste s’étend aux régions alpines. Une tradition qui s’éteindra cent ans plus tard, quand le voyage organisé marchera sur les brisées de ces précurseurs du tourisme. Par Alain Guyot.

Carnets de route

Récits et guides de voyage sont au cœur d’incessants allers et retours, dans une double perspective. Du récit au périple et du périple au récit, ils reflètent autant qu’ils influencent l’évolution des circulations à travers le massif. Et notamment le passage des cols alpins. Par Ariane Devanthéry Jemelin.

Portfolio Petits poèmes carrés

Les temps modernes laissent-ils encore place à la flânerie alpine ? Pour le photographe Raphaël Helle qui court habituellement la montagne en quête de l’actualité de la planète, indubitablement. En son jardin, même pas secret, de la Chartreuse, il pratique un voyage au petit cours et en ramène ce réjouissant carnet d’images sans autre dessein que celui de se faire plaisir. Par Raphaël Helle.

Transport(s) en commun

Une croisière panoramique dans de confortables autocars s’offre aux amateurs de circuits inédits dès les années 1910. Sillonnée par un service de véhicules performants, la Route des Alpes, qui relie le Léman à la Méditerranée en tutoyant les crêtes, ouvre une ère nouvelle au tourisme itinérant. Par Jean-Loup Fontana.
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Elephant man

L’équipée d’Hannibal a toujours fasciné. C’est ainsi qu’en 1935, l’Américain Richard Halliburton décide de répéter la traversée du général carthaginois et de ses éléphants. Une randonnée dans une ambiance festive par le col du Grand-Saint-Bernard, immortalisée par le photographe valaisan Raymond Schmid. Par Jean-Henry Papilloud.
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Le tour des Alpes en 80 jeux

Jeux de société et montagnes forment un couple discret. Les voyages et ascensions proposés sous des aspects divers ont pourtant fait vivre de palpitantes aventures à des générations de joueurs. Cette façon ludique de visiter les contrées alpines depuis son salon traduit aussi l’évolution du regard sur les Alpes, comme l’expose le musée de la Montagne de Turin. Par Ulrich Schädler et Janine Schiller.

Le voyageur immobile (Article en texte intégral)

Fureter sur Internet pour découvrir d’autres ressources qui viennent compléter nos articles. Telle est la difficile mission confiée à notre cybercolporteur dans cette jungle touffue. Une activité qui mêle l’utile, le futile et… l’immobile, en clin d’œil à Giono. Mode d’emploi de l’alpe virtuelle. Par Thierry Noisette.
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Du bleu au creux des grottes

Un fromage rare, fabriqué localement et destiné à une consommation familiale, était affiné dans des grottes perchées dans la montagne près du village de Lavaldens, en Isère. Comme d’autre micro-productions, ce bleu fermier troglodyte issu d’un savoir-faire ancestral est hélas voué à la disparition par les normes sanitaires et les critères de productivité actuels. Par Chantal Mazard.

Gueules de bois

Dorino Ouvrier imprime dans le bois tout ce qui a animé ses ancêtres montagnards de la vallée d’Aoste (Italie). Le mouvement est au centre de sa production, tendue entre geste quotidien et quête existentielle. Regard amical sur l’artiste et son œuvre. Par Henri Schwamm.

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